vendredi 20 février 2009

Che By Soderbergh

Cette semaine, j'ai eu le plaisir de voir les deux volets de la saga "Che" réalisés par Steven Soderbergh et interprétés par Benicio Del Toro. Il est vrai que de moi-même, ce ne sont pas sur ces films-là que je me serai jeté instinctivement si on m'avait proposé de choisir un film à voir au cinéma, mais la tentation était quand même présente à connaître le talent de Steven Soderbergh (saga Ocean's 11, 12, 13 ou Erin Brockovitch par exemple) et quand même le prix d'interprétation masculine pour Benicio Del Toro dans son rôle de Che Guevara.
Alors rendez-vous dans une petite salle du quartier de l'hôtel de ville pour voir la première partie (en VO espagnole) samedi 14... Le début du film est un peu confus car on se promène dans le temps toutes les 2 minutes et c'est assez déconcertant. Au bout de 15 minutes, on commence à bien comprendre ce qu'il se passe et quand nous sommes (alternances d'images d'avant la conquête de Cuba en couleurs et d'après en noir et blanc) et on rentre bien dans cette histoire assez incroyable de révolution cubaine menée par des personnalités vraiment charismatiques à des degrés ou pour des raisons différentes. Dans ce premier volet de ce biopic, on suit El Commandante depuis son débarquement à Cuba jusqu'à la conquête de La Havanne. Le film est parsemé d'événements qui se passent à l'ONU alors que Cuba est déjà sous le joug de Fidel Castro. J'ai trouvé le film vraiment réussi bien que très linéaire et littéraire et malgré un début chaotique. Le résultat est tout de même très réussi pour qui ne connait que très peu la vie de cet homme et la manière dont la révolution s'est déroulée. La fin est très abrupte et on ne peut envisager de vouloir manquer la suite...
Nous voilà donc jeudi 19 et c'est l'heure (enfin) de voir le dénouement de la vie du Che. Je dois dire qu'il a été difficile de voir ce deuxième film car plusieurs tentatives ont eu lieu en début de semaine (en vain) mais malgré certains affichages, ce n'est pas le deuxième mais bien le premier qui était diffusé lors de ces premières tentatives... Bref, nous voilà jeudi et de retour dans le cinéma "Latina" de la rue du Temple, c'est, après "L'Argentin", le temps de "Guerilla" d'apparaître sur l'écran blanc.
Ce second film est dans la lignée du premier en terme de réalisation. Il n'y a pas d'action à proprement parler mais plutôt une manière de montrer au spectateur ce qu'il s'est passé sans l'impliquer. Une manière peut-être de préserver l'opinion de chacun en obligeant pas un spectateur de prendre parti pour le héros. Malgré tout, le Che est raconté d'une manière qui le valorise plutôt. Bien entendu idéaliste jusqu'à son dernier souffle, on nous laisse croire qu'il a cru à ses rêves jusqu'au bout. Il est aussi montré comme quelqu'un de très posé, très réfléchi, grand meneur d'hommes et très attaché à des valeurs humaines. Evidemment certains dirons que c'est du parti prix et que cette vision n'est pas très objective mais le simple fait de penser qu'il peut y avoir des Hommes de cette nature laisse rêveur et songeur ; et c'est là la force du symbole et de ces films qui véhiculent ses valeurs : la solution viendra des hommes et non d'ailleurs.

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