samedi 28 février 2009

Décodage d'un film chorale

Hier soir je suis allé voir le dernier film de Danièle Thompson au cinéma : "Le code a changé". Ce nouveau film chorale après le très bon "Fauteuils d'orchestre" me faisait très envie, de part à cause du casting, une nouvelle fois riche (Karine Viard, Dany Boon, Marina Foïs, Patrick Bruel, Emmanuelle Seigner, Christopher Thompson, Marina Hands, Patrick Chesnais, Laurent Stocker, Bianca Li et Pierre Arditi), et également car j'aime le style de films de cette réalisatrice. Je n'ai pas été déçu, bien au contraire ! Ce long métrage a rempli toutes mes attentes ! J'ai trouvé tous les ingrédients nécessaires pour la réussite de ce genre de film sans prétention. On suit les destins de plusieurs personnages qui sont confrontés à des choix, à des opinions, à des jugements... L'histoire se déroule sur deux périodes espacées d'un an, le soir du 21 juin. Comment peuvent évoluer les choses en 1 an, quel parcours peuvent suivre ces hommes et ces femmes, quels choix vont-ils faire, quels événements surviennent dans une vie et peuvent faire tout basculer... Il est vrai que c'est traité de manière superficielle, on survole, on n'analyse pas mais c'est avant tout pour passer un bon moment dans lequel on sera confronté à plein de sentiments différents du rire à l'émotion. J'ai trouvé les actrices et les acteurs convainquants dans leurs différents rôles. J'avais une petite inquiétude par rapport à Dany Boon de qui on garde l'image du Ch'tis mais il m'a surpris. J'ai beaucoup aimé la prestation de Karine Viard et celle de Christopher Thompson qui sont complètement pénétrés par leur personnage. Le couple Marina Foïs - Patrick Bruel, assez inattendu, je dois dire a fait plus que ses preuves. Bruel est décidémment un vrai artiste car , dans ce rôle de cancérologue, ce n'était pas gagné d'avance. Et puis il faut quand même noter l'excellence de Pierre Arditi et Patrick Chesnais qui étaient les "vieux" du film et qui montrent leur talent sous son plus beau jour ! C'est un film léger, bien mené par la réalisatrice et à la hauteur des comédiens qui y participent que je recommande et que j'ai vraiment beaucoup aimé.

lundi 23 février 2009

Kabaret

Cette fois c'est dans la boîte, l'album de Patricia Kaas est enfin sorti. Depuis la fin de sa tournée en 2004, on l'attendait avec impatience. Elle avait annoncé qu'elle voulait faire un album qui lui permettrait de revenir à ses premières amours... le cabaret. Et voilà. La tournée était annoncée depuis septembre mais pour des raisons de maison de disque, l'album a tardé. Il est même sorti après la série de concerts au Casino de Paris. Mais il est là et c'est le principal... Je l'ai acheté la semaine dernière et je me suis délecté de ces treize morceaux envoutants.
Hormis la chanson "Une dernière fois" reçue en avant première via la newsletter, je ne connaissais aucun morceau. Si "Le jour se lève" qui est une reprise de je ne sais pas qui, mais la chanson est connue ! Tout le disque a effectivement des sonorités de cabaret ; des cuivres, des cordes, du piano, l'intimité, la sensualité... J'aime beaucoup. L'album s'ouvre sur un hommage au femmes qui ont marqué Patricia. La chanson s'appelle "Addicte aux héroïnes" et le texte flurt sur le jeu des mots traitant de cette drogue qu'ont les fan vis-à-vis de leurs modèles... Pour ce disque Patricia Kaas s'est voulue internationales et on retrouve des versions des chansons en français, allemand, anglais et même russe. Elle est devenue une icone dans ce pays et a même été choisie comme symbole pour une marque de cosmétiques. Elle commence d'ailleurs sa tournée par Moscou. Après on peut préférer les chansons dans telle ou telle langue. Je préfère "Solo" à "Alone" mais apprécie beaucoup "Das Glueck Kennt Nur Minuten" par rapport à "La chance jamais ne dure". Tout est une question de goût et d'appréciation. Enfin il faut écouter pour savourer et faire ses choix. Rendez-vous sur http://www.kabaretkaas.net/ pour écouter des extraits et apprécier les photos autour de l'album... Mais qu'est-ce qu'il est bien cet interlude qui s'appelle "Pigalle" tout de même ! Ça donne envie de se bouger...

vendredi 20 février 2009

Che By Soderbergh

Cette semaine, j'ai eu le plaisir de voir les deux volets de la saga "Che" réalisés par Steven Soderbergh et interprétés par Benicio Del Toro. Il est vrai que de moi-même, ce ne sont pas sur ces films-là que je me serai jeté instinctivement si on m'avait proposé de choisir un film à voir au cinéma, mais la tentation était quand même présente à connaître le talent de Steven Soderbergh (saga Ocean's 11, 12, 13 ou Erin Brockovitch par exemple) et quand même le prix d'interprétation masculine pour Benicio Del Toro dans son rôle de Che Guevara.
Alors rendez-vous dans une petite salle du quartier de l'hôtel de ville pour voir la première partie (en VO espagnole) samedi 14... Le début du film est un peu confus car on se promène dans le temps toutes les 2 minutes et c'est assez déconcertant. Au bout de 15 minutes, on commence à bien comprendre ce qu'il se passe et quand nous sommes (alternances d'images d'avant la conquête de Cuba en couleurs et d'après en noir et blanc) et on rentre bien dans cette histoire assez incroyable de révolution cubaine menée par des personnalités vraiment charismatiques à des degrés ou pour des raisons différentes. Dans ce premier volet de ce biopic, on suit El Commandante depuis son débarquement à Cuba jusqu'à la conquête de La Havanne. Le film est parsemé d'événements qui se passent à l'ONU alors que Cuba est déjà sous le joug de Fidel Castro. J'ai trouvé le film vraiment réussi bien que très linéaire et littéraire et malgré un début chaotique. Le résultat est tout de même très réussi pour qui ne connait que très peu la vie de cet homme et la manière dont la révolution s'est déroulée. La fin est très abrupte et on ne peut envisager de vouloir manquer la suite...
Nous voilà donc jeudi 19 et c'est l'heure (enfin) de voir le dénouement de la vie du Che. Je dois dire qu'il a été difficile de voir ce deuxième film car plusieurs tentatives ont eu lieu en début de semaine (en vain) mais malgré certains affichages, ce n'est pas le deuxième mais bien le premier qui était diffusé lors de ces premières tentatives... Bref, nous voilà jeudi et de retour dans le cinéma "Latina" de la rue du Temple, c'est, après "L'Argentin", le temps de "Guerilla" d'apparaître sur l'écran blanc.
Ce second film est dans la lignée du premier en terme de réalisation. Il n'y a pas d'action à proprement parler mais plutôt une manière de montrer au spectateur ce qu'il s'est passé sans l'impliquer. Une manière peut-être de préserver l'opinion de chacun en obligeant pas un spectateur de prendre parti pour le héros. Malgré tout, le Che est raconté d'une manière qui le valorise plutôt. Bien entendu idéaliste jusqu'à son dernier souffle, on nous laisse croire qu'il a cru à ses rêves jusqu'au bout. Il est aussi montré comme quelqu'un de très posé, très réfléchi, grand meneur d'hommes et très attaché à des valeurs humaines. Evidemment certains dirons que c'est du parti prix et que cette vision n'est pas très objective mais le simple fait de penser qu'il peut y avoir des Hommes de cette nature laisse rêveur et songeur ; et c'est là la force du symbole et de ces films qui véhiculent ses valeurs : la solution viendra des hommes et non d'ailleurs.